Partie 1 – Facebook
Aluni par hasard sur XM News ou autre chaîne d’infos en boucle, je tombe sur un débat d’éminents éminents autour des GAFA et plus particulièrement Facebook.
Je vous passe les détails mais en résumé le message qui transparaît serait que Facebook (et donc leurs dirigeants) est débordé par l’ampleur, incontrôlable, il faut appeler à son démembrement. Bref ce n’est pas sa faute d’être plus puissant et plus riche que les plus grands ténors industriels français réunis…
Je me permets simplement d’exposer une vision différente des choses, qui n’engage que moi bien entendu.
Facebook est un réseau social numérique ou les gens viennent livrer leurs pensées, idées, émotions, colères… en texte, images, vidéos.
Mathématiquement, on a créé un référentiel extrêmement simple avec quelques règles bien précises ; un utilisateur = un identifiant, chaque « post » (texte, image ou autre média) est rattaché à un utilisateur, à son origine. Chaque utilisateur et chaque information est potentiellement accessible par d’autres.
Le tout forme une salade de fruit infinie (plus digeste qu’un espace topologique infini) stockée sur d’innombrables serveurs.
Comment alors cette masse virtuelle de données peut-elle valoir autant d’argent ?
Le génie des fondateurs est donc de laisser fructifier les données au sens d’une culture in vitro bien maîtrisée, puis d’y intégrer subtilement des algorithmes qui donnent du sens à ses données. Il suffit d’intégrer des paramètres simples (sexe, âge, langue..) ou plus complexes (centre d’intérêts, groupes de discussion, caractère…) et de résoudre des équations à X inconnues…
Facebook ne vend pas vos données, mais loue les algorithmes qui les extraits !
Tellement bien joué ! Facebook protège vos données 🙂 Il ne propose commercialement que des requêtes, disponibles et modulables à l’infini qui permettent de pointer vers tel ou tel utilisateur ou post ou groupe, etc
On ne vend donc pas une liste de données, mais des campagnes de pub visant le résultat de tel ou tel algorithme, des résultats statistiques de tel ou tel groupe d’individu, etc.
Alors oui Facebook est débordé devant les médias et les caméras et promet de faire mieux, de contrôler, sécuriser… mea culpa
Pendant ce temps la redoutable machine à algorithmes en constante refonte fait son office et c’est bien de leurs secrets de fonctionnement que la richesse de « F » s’incrémente inexorablement.
Autrement dit comme dans toute approche scientifique, on part de l’observation (tellement facilitée par la masse infini de données offertes par les « users »), on émet des hypothèses qu’on matérialise par les algorithmes mais on bifurque au plus vite sur la planète business pour rentabiliser en permanence.
Pourquoi Facebook ? pourquoi pas un autre ?
Le rêve Américain ! Essayez d’aller voir un banquier en France et dite lui qu’il vous faut un peu d’argent pour démarrer un projet qui va devenir planétaire…
Ce n’est certes pas tout, évidemment mais la force de conviction, de marketing et l’approche totalement ouverte (inscription avec un mail et un pseudo et basta !) – en apparence donc, liberté totale ! – et sans barrière de langue, ont fait de Facebook l’outil social utilisable par tout le monde ; on ne « voit » pas l’informatique.
Le génie donc est d’avoir mis l’informatique au service de l’humain et non l’inverse, comme dans la plupart des systèmes existants.
Mais sans le mode « yes we can » américain, avec un soutien financier permanent et la vision d’être LE réseau social mondial, pas de Facebook, tout comme pour Amazon…